Vergangene Veranstaltungen › evenements

Lecture en allemand: Der Oberaargauer Maler Bruno Hesse (1905-1999) war der Sohn des Literaturnobelpreisträgers Hermann Hesse und der Ziehsohn des Malers Cuno Amiet, dem «schweizerischen Bonnard». In dessen Haushalt auf der Oschwand bei Herzogenbuchsee (BE) war der 14jährige gelandet, nachdem der Vater die Familie «aufgelöst» hatte und die Mutter als «schizophren» in ein Heim eingewiesen worden war. Bruno Hesse blieb zeitlebens in der Gegend, wo er als Landschaftsmaler regionale Bekanntheit erlangte. Hesse und Amiet prägten sein Leben als «Überväter», wie Autor Johann Aeschlimann, Journalist («Basler Zeitung», «Der Bund», «Facts») und ehemaliger EDA-Mitarbeiter, in der Biographie «Bruno Hesse, Kunstmaler» schreibt. Ein Portfolio mit 40 Gemälden von Bruno Hesse ergänzt den Text des Buchs.  

«Le musée idéal n’existe pas», Conférence en allemand de Bernard Fibicher, commissaire d'exposition et ancien directeur du Musée cantonal des Beaux-Arts de Lausanne. Le catalogue des exigences adressées à un musée devient de plus en plus impressionnant : Il ne suffit plus d’avoir une belle architecture, une belle collection et une programmation qualitative, le musée doit aussi être participatif, inclusif, accessible, vert, ouvert à tous les publics… Déchiré entre la réalité et des demandes auxquelles il a de la peine à satisfaire, le musée se trouve aujourd’hui dans une situation quasi-schizophrénique qui le sollicite sur tous les plans. Dans le meilleur des cas, d’un lieu de conservation, il se mue en un lieu d’innovation. Entrée gratuite, nombre de places limité, inscriptions sous info@kbcb.ch

"Penser la création en art contemporain avec Robert Walser" – Conférence en français par Bernard Blistène, directeur honoraire du Musée national d'Art moderne au Centre Pompidou. Au fil de sa lecture, l’œuvre du grand écrivain suisse Robert Walser (1878-1956) offre de multiples pistes à qui veut s’aventurer dans l’histoire des avant-gardes esthétiques et littéraires du 20e siècle. Mais Robert Walser est sans doute à maints égards un créateur dont la pensée et la méthode dessinent des « lignes de fuite » pour penser notre présent.  Grand lecteur de son œuvre, Bernard Blistène y trouve des pistes essentielles pour penser et dessiner un chemin nécessaire pour quiconque s’attache à méditer celui qui écrivait, dans Les Enfants Tanner, l’un de ses plus beaux livres, publié en 1907 : « Je ne veux pas d’avenir, je veux du présent ».  Multiple, Robert Walser vit de nombreuses vies qui le conduisent à s’essayer à de nombreux genres littéraires au cœur des avant-gardes puis à se retirer du monde, contraint et forcé. Son œuvre abondante mêle théâtre et poésie, fictions et récits. Elle aura inspiré ses contemporains et fasciné nombre des figures marquantes du siècle passé, comme Franz Kafka, Robert Musil ou Walter Benjamin parmi beaucoup d’autres. Mais elle ne cesse encore aujourd’hui d’offrir à des créateurs d’horizons différents, tels le plasticien Thierry Kuntzel, le cinéaste João César Monteiro, le musicien Heinz Holliger, la dramaturge Gisèle Vienne, des sources d’inspiration infinies. Pourrait-elle aussi aider à construire un chemin, au cœur de l’espace de ce que l’on nomme encore à défaut, « l’art contemporain » ?  Organisée avec l'institut d'histoire de l'art et de muséologie de l'Université de Neuchâtel. Entrée gratuite. Places limitées, réservation à  info@kbcb.ch

Politiser l’écologie depuis les gestes : Par Joanne Clavel, Chargée de recherche au CNRS, Université Paris Cité, dans le cadre de la première école d’été du centre d’exploration écosomatique de la forêt de Malvaux organisée par Eve Chariatte et Gregory Stauffer. Conférence en français (English support) : Jeudi 22 août à 18h30 à la Bibliothèque du Centre d’art de Bienne, suivi d’un apéro à l’extérieur. Les pratiques somatiques connaissent un essor croissant dans le monde des arts chorégraphiques. Que les danseurs et danseuses usent des somatiques à des fins purement techniques - d’amplitude et d’efficacité des gestes -, d’interprétation - de nuances qualitatives et expressives des gestes - ou encore pour le plaisir de se mettre en mouvement et de partager une pratique, tous et toutes veulent nourrir leurs gestes en s’affranchissant de pédagogies basées uniquement sur la reproduction d’une forme imposée. Le corps redevient « un laboratoire » d’expérimentation de la perception, de l’attention et de ce qui nous meut intérieurement telle une invitation au voyage. L’usage du terme « soma » marque une inventivité pour tordre le mot « corps » si souvent considéré comme anhistorique, substantiel et universel. Nous reviendrons sur cette histoire des somatiques à travers les figures de Moshe Feldenkrais, Bonnie B. Cohen et Anna Halprin ayant chacun.e développé leurs propres techniques somatiques. Souvent fondées sur la construction de situations à explorer faisant de l’expérience subjective « un site de savoirs »  construits et éprouvés ; les pratiques somatiques peuvent aussi chercher à « défaire » les gestes, à « déconstruire » ou « déplacer » les habitudes. C’est dans cet interstice où gestes et milieux sont co-construits que je tenterai de politiser les gestes somatiques sous le feu des catastrophes écologiques et ainsi développer des pensées-pratiques écosomatiques.