AGENDA

Les enfants dès 5 ans sont invités à découvrir les nouvelles expositions comme les grands et à participer ensuite à un atelier créatif. Sans inscription, gratuit.

Cordiale inviation aux nouvelles expositions au Centre d'art et au Photoforum

Le KBCB a reçu une donation importante de près de 500 livres pour sa bibliothèque. Ceux-ci appartenaient à Stefan Banz (1961-2021) et sont exclusivement  consacrés à l’artiste Marcel Duchamp (1887-1968). Banz s’est en effet dédié pendant plusieurs années, avec sa compagne Caroline Bachmann, à un impressionnant travail autour de l’ultime oeuvre de Duchamp, Étant donnés : 1° la chute d’eau, 2° le gaz d’éclairage… (1946-1968). À l’origine de cet engouement, il y a une découverte : la chute d’eau reproduite en miniature dans l’oeuvre de Duchamp a pour modèle la chute d’eau du Forestay, située dans le  Lavaux, à quelques kilomètres seulement de Cully où le couple est installé. Cette découverte a amené le couple à faire des recherches inédites sur l’oeuvre. Celles- ci ont abouti en 2010 à l’organisation d’un colloque international à Cully qui sera suivi d’une importante publication. Ce travail sur la chute d’eau du Forestay a  incité Banz à s’intéresser à un autre aspect de l’oeuvre de Duchamp. Étant donnés se présente en effet comme une sorte de diorama auquel nous n’avons accès qu’à travers deux petits trous percés dans une vieille porte en bois. Banz a méticuleusement étudié ce que cette mise en scène doit au peintre newyorkais Louis  Michel Eilshemius (1864–1941) pour lequel Duchamp avait une grande admiration.

Le Photoforum Pasquart est heureux de présenter une exposition individuelle de Naara Bahler dans le cadre des Journées Photographiques de Bienne 2025. Cette édition du festival est dédiée au thème « Horizons » , qui explore comment les paysages sont perçus, utilisés et représentés. À travers une approche poétique et expérimentale, Naara Bahler examine la relation entre l’humain et la nature. Son travail entre en résonance avec le thème du festival en proposant une exploration sensorielle et personnelle des paysages et de leur représentation.

Placé sous la bannière du « film en tant que film », le cinéma absolu du Gréco-États-Unien Gregory J. Markopoulos (1928–1992) alterne entre des plans-séquences fixes et des photogrammes autonomisés. Il repose d’une part sur des portraits de personnes ou de lieux, d’autre part sur l’adaptation de mythes helléniques. Sa dernière œuvre épique, Eniaios (1948–1990, env. 80 heures), remonte ses films antérieurs selon un nouvel ordre, en les combinant avec de nouveaux tournés pour l’occasion. Depuis 2004, l’œuvre restaurée est projetée tous les quatre ans au Temenos en plein air, dans un espace de projection utopique en Grèce. À Bienne, l’exposition se concentre sur certains des films 16 mm repris pour Eniaios présentés en relation avec des cibachromes et des documents de l’archive Temenos. cur.: François Bovier, avec la participation de Robert Beavers, cinématographe et co-fondateur de l’archive Temenos.

La sculpture d’Alexandra Bircken (*1967) explore, à travers les analogies entre corps et machine, les mécanismes de protection, d’identification et d’extension de l’individu. D’une part, l’artiste berlinoise combine une multitude de gestes et de matériaux, particulièrement des textiles tissés ou tricotés, pour scruter la frontière entre le corps humain et son environnement fabriqué. D’autre part, elle dissèque avec une précision chirurgicale des objets techniques du quotidien, pour mettre en évidence le biomorphisme des machines. Cette double approche est à l’origine d'une œuvre ambivalente, à la fois cyborg et androgyne, qui interroge les comportements et les désirs humains, mais aussi la vulnérabilité des corps dans leur rapport avec la technique. En partenariat avec Culturgest, Lisbonne, qui accueillera l’exposition du 25.10.2025–1.2.2026. Avec l’aimable soutien de: Josi Georg Guggenheim Stiftung, Ruth & Arthur Scherbarth Stiftung.

Tout au long de l’année 2025, l’artiste biennoise Jeanne Jacob investit le Studiolo et présente FOR SALE, un travail en plusieurs chapitres qui réfléchit les liens entre systèmes économiques, réussite et travailleur·euses de l'art. Dans l’espace, un coin lecture et des événements curatés en collaboration avec Gabrielle d’Alessandro rythmeront l’année.